Et si le bonheur rendait performant?
Travailler dur vous mènera à la réussite, et réussir vous rendra heureux. Qui n'a jamais entendu ce précepte qui montre la voie vers le bonheur? Selon cette formule largement répandue dans les écoles, les entreprises et la société, être heureux au travail serait la récompense pour avoir atteint un haut niveau de performance. Faux, disent aujourd'hui à l'unisson bon nombre d'experts et de scientifiques. Psychologues, sociologues, neurologues et autres spécialistes du management le clament haut et fort : quel que soit votre travail, du plus simple au plus exigeant, être heureux est le fondement qui permet d'être performant.
Ce changement de paradigme s'appuie sur des études et des expérimentations dont les verdicts sont clairs : les employés et les managers qui éprouvent un réel bonheur au travail sont plus productifs et plus efficaces, tout en étant moins stressés. Il en découle donc une diminution de l'absentéisme et un plus faible taux de rotation du personnel. Concrètement, investir dans le bonheur au travail est rentable. Plusieurs entreprises l'ont déjà compris et engagent désormais des Chief Happiness Officers (CHO), soit des personnes dédiées à créer un climat d'entreprise favorisant le bonheur au travail.
Mais comment peut-on rendre des employés ou des managers plus heureux? Étonnamment, l'augmentation de salaire ou quelques jours de vacances en plus n'est pas forcément une finalité. La clé du bonheur au travail - et donc du succès - est plus subtile, plus humaine. Reconnaître le travail des gens, encourager l'autonomie, donner un sens au travail effectué, créer une atmosphère de travail harmonieuse et valoriser les messages positifs génère de meilleurs résultats. Par contre, rappelons-nous qu'un employeur ne peut pas imposer le bonheur à ses employés. Être heureux au travail relève donc aussi de la responsabilité et de la volonté de chaque individu et de chaque équipe.
Concrètement, de petits gestes simples comme prendre le temps de fêter une réussite, créer un espace où il est possible de communiquer des messages positifs ou souligner oralement ou par écrit les bons coups de la semaine chaque vendredi sont de petites actions peu coûteuses qui peuvent faire de grandes différences.
Les candidats que je côtoie sont de plus en plus nombreux à rechercher un environnement de travail qui les rendra heureux. Loin du caprice, cette tendance est un fabuleux outil de performance que les employeurs doivent aujourd'hui intégrer et développer au sein de leur entreprise. Qui sait si unbonheur au travail contagieux n'est pas, tout simplement, la clé de votre futur succès?